Il y a plusieurs années, nous avons présenté un bref aperçu des ressources audiovisuelles en continu sur des thèmes Autochtones. J’aimerais maintenant vous faire découvrir plus en profondeur l’une des ressources présentées dans ce premier article : Campus ONF. Certains d’entre nous connaissent les classiques de l’Office national du film du Canada (ONF) comme La valse du maître draveur ou Le chat colla… L’ONF possède également une riche bibliothèque de films (animés et documentaires) traitant des Peuples Autochtones et produits par ces derniers.
Certains des premiers films de l’ONF mettant en scène des Premières Nations sont… pour le moins… problématiques. Ils sont présentés dans une perspective colonialiste et leurs archives contiennent des films vraiment regrettables. Cela dit, l’ONF s’efforce de faire mieux en donnant la parole aux cinéastes autochtones et en soutenant des projets qui représentent mieux les divers aspects de l’identité autochtone au Canada, tant dans le passé que dans le présent.
Retour à Holy Angels – S’inspirant des souvenirs de Lena Wandering Spirit, une survivante du système des pensionnats, Jay Cardinal Villeneuve retrace de façon percutante l’histoire coloniale du Canada au moyen d’images impressionnistes et du langage fragmentaire d’une enfant. Retour à Holy Angels témoigne de la résilience d’un peuple qui a su trouver des moyens de guérir et de revenir aux sources.
Nos histoires – Ça devait être fait – Deux femmes extraordinaires prennent la courageuse décision de retourner à l’école qui a si profondément bouleversé leur vie. Ce film intime et touchant témoigne de la force et de la dignité dont elles ont fait preuve pour défendre leur cause et changer les choses à leurs propres conditions.
Soeurs et frères – Ce court métrage de Kent Monkman utilise des archives de l’ONF pour établir des parallèles entre l’anéantissement du bison et les ravages provoqués par le système des pensionnats indiens. Une critique impitoyable de la période coloniale du Canada et de la douleur et de la perte infligées aux peuples autochtones.
La route de la liberté – Angelina McLeod, militante, politicienne et documentariste Anishinaabe, a créé cette remarquable série en cinq épisodes. La route de la liberté relate la passionnante histoire du combat livré par une Première Nation pour mettre fin à l’impitoyable héritage colonial qui a provoqué le déracinement d’une communauté autonome et l’a transformée en une île isolée, pourtant toute proche de la Transcanadienne.
Three Thousand (en anglais) – Dans ce mélange d’images d’archives et de brillantes animations, l’artiste inuk Asinnajaq explore la manière dont les Inuits ont été représentés au cinéma, en particulier dans les premiers films de l’ONF. Les derniers moments dépeignent une vision futuriste où la culture inuite est célébrée et chérie par les communautés de colons du Nord.
Second Stories – Deb-we-win Ge-ken-am-aan, Our Place in the Circle (en anglais) – Le réalisateur Lorne Olson travaille avec des professionnels du théâtre autochtones pour recréer sa vision des personnes bispirituelles célébrant leur inclusion dans le monde. En cours de route, nous découvrons les défis que les personnes bispirituelles ont dû relever pour s’accepter et être acceptées par le monde.
Des histoires ancrées en nous – Une mère emmène ses deux jeunes fils citadins à la pêche avec leur kokum (grand-mère) : cette simple excursion est une forme de résistance puissante qui recrée le lien qui les unit à la terre natale et les uns aux autres.
Ce n’est qu’un avant-goût du contenu autochtone que l’on peut découvrir sur Campus ONF. Une façon simple d’en découvrir davantage est de consulter les listes de lecture consacrées à différents sujets et cinéastes autochtones : Cinéma autochtone de l’ONF.
Pour avoir un accès complet à la collection du Campus ONF, les étudiants et le personnel de l’Université de l’Alberta doivent s’inscrire pour obtenir un code d’accès spécial pour le Campus ONF. Vous trouverez les instructions pour le faire sur cette page.
The english version of this article can be found here.
Traduit par Elisabet Ingibergsson