Bienvenue à notre célébration du Mois de l’histoire autochtone ! Un objectif stratégique important de la Bibliothèque est d’intégrer les modes de connaissance autochtones dans les services et les espaces, en s’appuyant sur les étudiants, les enseignants et les communautés autochtones. En juin, notre série de blogs mettra en lumière les peuples autochtones, en se penchant sur leur riche histoire et en honorant leur héritage durable.
Rencontrez notre nouvelle bibliothécaire autochtone, Jessie Loyer !
Jessie rejoint notre bibliothèque en tant que bibliothécaire autochtone en mars 2024. Elle est bibliothécaire crie-métisse et membre de la Première nation Michel. Le travail de Jessie porte sur la maîtrise de l’information autochtone, le soutien à la revitalisation des langues et la création de relations de recherche permanentes par le biais de la parenté. Nous sommes ravis de travailler avec elle.
- Décrivez une journée typique pour vous. Quelles sont les différentes activités liées à votre travail ?
Mon travail comporte trois volets :
- Aider les étudiants, les professeurs et le personnel à répondre à des questions de recherche autochtones.
- Proposer un développement professionnel à notre bibliothèque afin de mieux accueillir les clients autochtones.
- Relier la bibliothèque au travail stratégique autochtone au sens large.
On me pose des questions allant de « Comment les vêtements des femmes métisses reflètent-ils les changements politiques qu’elles ont connus ? » à « Comment la réintroduction d’espèces clés comme le bison façonne-t-elle l’écosystème partagé par les ranchs et les réserves ? » en passant par « Je dois trouver des films réalisés par des jeunes autochtones transgenres ! ». J’aime que les questions qui me parviennent soient variées, curieuses et toujours intéressantes.
- Sur quels projets ou collaborations travaillez-vous ?
Dans le cadre de mes recherches, je suis codirectrice du Prairie Indigenous Relationality Network, qui relie les chercheurs interdisciplinaires intéressés par la relationnalité. Mes recherches portent sur la maîtrise de l’information autochtone et sur la manière dont la conception crie de la parenté nous aide à établir une parenté non seulement avec les personnes, mais aussi avec l’information.
- Quel est, selon vous, le défi le plus difficile à relever dans votre travail ?
Si l’internet a permis une collaboration extraordinaire entre les peuples autochtones, il a également permis à la désinformation de prospérer ! La recherche autochtone nous oblige à utiliser la terminologie que les étrangers nous ont attribuée, plutôt que nos propres noms, et quiconque entame une recherche doit penser à tous les termes que nous utilisons pour parler de l’indigénéité, au fil du temps, dans différentes langues.
- Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas au travail ?
J’adore les cours d’aquaforme. Des vieilles dames, des bavardages, des chansons des années 90 et une piscine ? Je m’y inscris.
- Que lisez-vous en ce moment ?
Il n’y a pas de juste milieu ; ces jours-ci, il s’agit soit de sujets de travail, soit de romans d’amour ! Je lis actuellement Indigenous Archival Activism : Mohican Intervention in Public History and Memory de Rose Miron, qui retrace le travail du comité historique de la nation mohicane Stockbridge-Munsee pour ramener chez eux des documents historiques qui leur appartiennent. L’autre livre que je suis en train de lire est un roman pour jeunes adultes intitulé Love from A to Z de S.K. Ali, une auteure musulmane de romans d’amour, qui raconte l’histoire de deux enfants qui jouent un rôle pour les autres, mais qui tombent amoureux et apprennent ainsi à être plus honnêtes.
Pour en savoir plus sur les recherches de Jessie, voici quelques articles récents
- Littletree, S., Andrews, N., & Loyer, J. (2023). Information as a relation: Defining Indigenous information literacy. Journal of Information Literacy 17(2). https://doi.org/10.11645/17.2.8
- Loyer, J. (2021). Collections are our relative: Disrupting the singular, white man’s joy that shaped collections. In Browndorf, M., Pappas, E., & Arrays, A. (Eds.), The collector and the collected: Decolonizing area studies librarianship (pp. 3-19). Library Juice Press
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Cet article a été traduit par Elisabet Ingibergsson. L’original en anglais se trouve ici.
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